En juillet 2018, les sanctions que le tribunal de police peut infliger à un contrevenant ont été considérablement alourdies et le délai de prescription des infractions au code de la route a également été allongé. L'évolution des décisions des juges de police montre également que les sanctions sont de plus en plus associées à des mesures de sécurité, dont le but est de protéger le contrevenant et les autres participants au trafic. A la différence des peines, de telles mesures de sécurité peuvent être imposées non seulement par le tribunal de police, mais aussi par le ministère public pendant la phase d'enquête, et donc avant le procès par le tribunal de police.
Les mesures de sécurité les plus courantes sont (i) l'antidémarreur éthylométrique, prévu à l'article 37/1 du code de la route et (ii) la perte (permanente) de conduite en raison d'une incapacité physique et/ou mentale à conduire un moteur. véhicule, conformément à l'article 42 de la loi sur la circulation routière.
Alcolock
Le possibilité à l'imposition d'un alcolock existait déjà avant la modification de la loi de juillet 2018. Ensuite pourrait imposer un antidémarreur au tribunal de police lorsqu'il y a eu un taux d'alcoolémie de 0,8 pour mille ou en cas d'ivresse ou de récidive. Compte tenu du coût de cet anti-alcool, cependant, cela n'a pas été imposé beaucoup dans la pratique.
Le législateur a créé l'antidémarreur éthylique afin de donner aux contrevenants de la circulation qui sont impliqués dans l'abus d'alcool la possibilité de poursuivre leurs activités professionnelles et de développer davantage leur vie sociale.
Depuis juillet 2018, le tribunal de police a été inculpé dans deux affaires obligé imposer un anti-alcool :
- lors de la détermination d'un pourcentage d'alcool de 1,8 pour mille. Le tribunal de police ne peut s'en écarter que s'il existe une motivation explicite dans laquelle il explique pourquoi il n'estime pas nécessaire d'imposer cet alcolock (obligation principale)
- si deux fois plus de 1,2 pour mille est déterminé dans un délai de trois ans. Dans ce cas, il n'y a pas de possibilité de dérogation pour le tribunal de police (obligation absolue)
L'installation, la formation associée et la maintenance de cet antidémarreur représentent un coût d'environ 4 000 euros.
L'incapacité physique/psychologique à conduire un véhicule
Une deuxième mesure de sécurité, plus drastique, est l'application de l'article 42 de la loi sur la circulation routière. Cet article précise que si le conducteur est atteint d'une incapacité physique et/ou mentale, par exemple à la suite d'un abus d'alcool et/ou d'une toxicomanie, le tribunal de police est tenu de prononcer la déchéance du droit de conduire. Cela signifie que le contrevenant n'est plus autorisé à se soustraire au verdict du tribunal. Il est même possible que le permis de conduire doive être remis au juge de police lors de l'audience.
Contrairement à un manquement qui est imposé à un contrevenant « à titre de sanction » et qui est limité (en fonction de la durée du manquement au volant imposée par le tribunal de police), un manquement à la conduite se poursuit « à titre de mesure de sécurité » tant que l'incapacité physique/mentale persiste. La durée minimale d'un tel retard de conduite par mesure de sécurité est de 6 mois. Si l'abstinence d'alcool/drogues peut être démontrée pendant une période d'au moins 6 mois consécutifs, et l'aptitude physique/mentale à conduire un véhicule à moteur peut être prouvée, le tribunal de police peut revoir cette mesure de sécurité.
Non seulement le tribunal de police, mais aussi le ministère public peuvent, à titre préventif – et avant qu'un contrevenant de la circulation ne doive comparaître devant le tribunal –, avec l'aide d'un expert judiciaire, statuer sur l'incapacité médicale d'une personne à conduire, après quoi le permis de conduire doit être remis.
A condition qu'un médecin, après un examen approfondi, se prononce à nouveau sur l'aptitude médicale à conduire – ce qui impliquera encore une fois qu'il doit être prouvé que l'on répond aux normes en matière d'aptitude physique et/ou mentale – le permis de conduire peut être retiré à nouveau à les services municipaux
L'évolution de la jurisprudence montre clairement que ces mesures de sécurité sont imposées de plus en plus fréquemment, alors qu'elles étaient autrefois l'exception. Il appartient au contrevenant de démontrer avec les preuves nécessaires qu'il n'est pas nécessaire d'appliquer les mesures de sécurité précitées. Dans tous les cas, n'hésitez pas à nous contacter si vous avez d'autres questions à ce sujet.