Qu'attendons-nous pour donner des moyens supplémentaires à la recherche de la CPI ?

Ces derniers jours, des rapports répétés ont fait état de crimes de guerre qui auraient été commis en Ukraine. Il y a peu de certitudes sur leur existence ou sur les responsables. La communauté internationale a créé une institution chargée de juger ces crimes graves : la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye. Cette institution doit enquêter, en toute indépendance et impartialité, sur les accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Il est essentiel que ces enquêtes soient menées par un tribunal indépendant disposant des ressources nécessaires.

Et c'est là que le bât blesse. Dans les déclarations du procureur de la CPI concernant l'enquête sur l'Ukraine, nous avons pu lire que l'enquête connaît des problèmes dus à un manque de ressources. Il est en effet bien connu que la CPI n'est pas riche en ressources et doit donc souvent faire des choix quant à ce qui est poursuivi et ce qui ne l'est pas. En tant que citoyens, nous avons parfois du mal à accepter que la petite délinquance ne soit pas poursuivie. Qu'en est-il du fait que certains des pires crimes ne sont pas poursuivis ?

Néanmoins, il n'est pas difficile de trouver une solution. Le manque de ressources ne doit pas rester un véritable problème et ne nécessite pas de procédures majeures. Rien n'empêche les États et l'UE de donner des ressources supplémentaires à la CPI. C'est parfaitement possible. Comme pour de nombreuses institutions des Nations unies, des contributions volontaires sont possibles. Et pourquoi la Belgique ne prendrait-elle pas l'initiative dans ce domaine ? La Belgique a déjà souligné l'importance de la CPI. Elle peut maintenant joindre le geste à la parole. Et pourquoi l'UE et ses États membres ne feraient-ils pas de même ? Ces dernières années, l'UE a fait des droits de l'homme et du respect de l'État de droit un principe important. Pourquoi ne pas les appliquer maintenant ? Pourquoi devrions-nous attendre ?

Pour la qualité de la recherche, la rapidité est primordiale. Le travail doit être effectué rapidement. Et avec des moyens efficaces. Les preuves doivent être examinées de manière critique. Tout cela nécessite des ressources qui doivent être mises à disposition rapidement. L'appel est clair : mettez en marche un mouvement d'États qui soutiennent financièrement cette recherche très importante. L'indignation ne suffit pas. Les ressources doivent être mises à disposition.

Qu'est-ce qu'on attend ?