C'est possible, mais le conducteur doit agir avec prudence. Avant qu'un dividende puisse être versé dans la BV, deux tests de distribution doivent être effectués : le test de bilan et le test de liquidité.
essai d'équilibre
Le test du bilan repose sur une analyse de l'actif net de la société. L'actif net de la société ne peut être négatif ou devenir négatif du fait du paiement du dividende. Pour ce test, les derniers comptes annuels approuvés ou un état de l'actif et du passif plus récent peuvent être pris en compte.
test de liquidité
En outre, un dividende ne peut être payé que si l'organe de direction de la société a déterminé que, selon l'évolution que l'on peut raisonnablement attendre, la société continuera à être en mesure, après la distribution, de payer ses dettes à mesure qu'elles deviennent exigibles et exigibles au cours de une période d'au moins douze mois à compter de la date de distribution.
Le coronavirus n'a pas facilité cette analyse pour l'instance dirigeante. Après tout, les conséquences du virus et les mesures de sécurité associées ont un impact énorme sur les résultats des entreprises. Il suffit de penser à la fermeture obligatoire des magasins avec la perte de chiffre d'affaires qui en résulte, à l'incertitude sur la capacité de paiement des partenaires commerciaux et des clients, aux pertes répétées de personnel dues aux périodes de quarantaine obligatoire, etc. Cela pourrait entraîner des pertes de liquidité à court terme pour certaines entreprises – même particulièrement solvables –. Si la société ne peut obtenir pour cela le sursis de paiement de ses créanciers, un versement de dividende est donc hors de question.
Il vaut donc mieux agir avec plus de prudence en ces temps. Après tout, les distributions injustifiées peuvent être réclamées aux actionnaires destinataires, quelle que soit leur bonne ou mauvaise foi. Les administrateurs qui ont procédé à une distribution en violation du test de liquidité sont solidairement responsables vis-à-vis de la société et des tiers de tout dommage en résultant s'il est établi que, lors de la prise de décision, ils savaient ou, en vue des circonstances, aurait dû savoir qu'à la suite de la distribution, la société ne serait apparemment plus en mesure de payer ses dettes à mesure qu'elles deviendraient exigibles dans les douze mois suivant la distribution. Même si l'entreprise ne connaît donc que des pénuries de liquidités temporaires, aucun dividende ne peut être versé dans ce cas. Après tout, maintenant que la crise corona dure depuis un certain temps, il sera difficile à notre avis de défendre qu'un administrateur ne savait pas ou aurait dû savoir que les dettes à payer au cours des douze prochains mois ne pourraient pas être payées.
En bref : conducteur, soyez vigilant.