LE NOUVEAU CODE PÉNAL : INNOVATIONS ET RISQUES ACCRUS POUR LES ENTREPRISES ET LES ADMINISTRATEURS 

Le nouveau Code pénal adopté par la Chambre des représentants le 22 février 2024 contient un certain nombre de changements pertinents pour les entreprises et leurs cadres et administrateurs. Dans cette contribution, vous trouverez une description des risques accrus, 5 conseils pour les gérer et un résumé d'autres innovations intéressantes. 

Risques financiers accrus

Le nouveau code pénal donne au tribunal la possibilité de Les entreprises et les particuliers victimes de la médiation seront plus durement touchés financièrement.. La toute nouvelle "pénalité financière", qui au sommet de l'amende et les confiscations déjà existantes peuvent être imposées, à savoir une somme n'excédant pas le triple du profit réalisé par la personne ou de la perte subie par elle. espéré de l'infraction, doit être payée. Pour ce faire, le tribunal tient compte des moyens de la personne. Ainsi, plus la capacité financière est importante, plus l'amende supplémentaire potentielle est élevée.   

En outre, Dirigeants et cadres plus facilement dans le collimateur des tribunaux pénaux pour des délits commis par d'autres personnes au sein de l'entreprise. En effet, il est désormais expressément prévu que l'abstention ou le défaut d'action, par exemple dans le cadre d'un poste d'administrateur ou de dirigeant, peut également constituer un acte de participation à un délit. Les administrateurs ou dirigeants qui ont décelé certains signes d'un comportement criminel (par exemple, un leadership toxique) mais qui ont sciemment omis d'agir pour l'empêcher ou y mettre fin peuvent donc être poursuivis en tant que participants à ce crime. 

5 conseils 

Le criminel En d'autres termes, les risques augmentent considérablement pour les entreprises et leurs dirigeants et administrateurs en vertu du nouveau code pénal. Avec ce qui suit 5 conseils vous pouvez gérer ces risques : 

  1. Utilisez votre influence et votre pouvoir de contrôle actif en tant que directeur ou cadre et toujours veiller à ce qu'une piste écritedes questions que vous posez ou des protestations que vous émettez à l'encontre d'une action particulière au sein de l'entreprise. 
  • Appel à la délégation de pouvoir. Il s'agit de déterminer de manière transparente et écrite qui est responsable de l'exécution d'une tâche particulière de supervision ou de gestion. Si la délégation est effectuée correctement et à une personne suffisamment compétente et qualifiée, les (autres) directeurs peuvent éviter la responsabilité pénale pour les délits commis dans le cadre de la tâche déléguée.
  • Fermer un assurance responsabilité civile des administrateurs de l'assurance. Bien que cette assurance ne couvre pas les amendes auxquelles un conducteur serait condamné au pénal, elle couvre les frais de défense pénale. 
  • En tant qu'entreprise, accordez l'attention nécessaire à une décent l'organisation interne, le respect effectif des règles et l'autocontrôle. Cela peut se faire en apportant certains ajustements relativement simples à la structure ou aux politiques de l'entreprise, en créant des mécanismes de contrôle ou, si nécessaire, en réorganisant ses activités. 
  • Utilisez le prochain période de deux ans avant l'entrée en vigueur du nouveau code pénal de vous couvrir au maximum, vous et votre entreprise, contre toute condamnation pénale. Notre cabinet peut bien entendu vous aider à cet égard. 

Pénalités alternatives pour les entreprises

Le nouveau code pénal élargit l'éventail des sanctions qui peuvent être imposées aux entreprises pour des délits relativement mineurs de. En effet, aujourd'hui, une société ne peut être sanctionnée "que" par une amende, une confiscation spéciale, une interdiction d'exercer une activité, la fermeture d'un établissement, la publication de la décision et/ou (dans des cas limités) la dissolution de l'entité juridique. Le nouveau code pénal ajoute les sanctions suivantes (en plus de la nouvelle sanction pécuniaire mentionnée ci-dessus) : 

  • La peine de service, qui oblige l'entreprise à effectuer certains services au profit de la collectivité pour un budget ne dépassant pas 360 000 euros. En d'autres termes, une peine de travail d'intérêt général pour les entreprises. Selon le législateur, cela pourrait être un moyen pour une entreprise condamnée d'améliorer sa "restaurer l'image". Cependant, comme pour le travail d'intérêt général, cette sanction ne peut être imposée que si l'entreprise est d'accord. 
  • La peine de probation, qui oblige l'entreprise à respecter certaines conditions générales et particulières pendant une période n'excédant pas deux ans. Cette sanction ne peut également être imposée qu'avec l'accord de l'entreprise concernée. 
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  • Le verdict de culpabilité, où une condamnation de principe est prononcée mais aucune peine n'est imposée. Cela est possible lorsque les infractions sont de faible gravité ou si trop de temps s'est écoulé depuis les faits. Aujourd'hui, le simple plaidoyer de culpabilité n'est possible que dans ce dernier cas.  
  • L'amende continue évidemment à occuper une place importante dans la condamnation des personnes morales, et peut être imposée en vertu du nouveau code pénal à la fois comme peine principale et comme peine complémentaire. Concrètement, cela signifie qu'une société peut être condamnée à deux amendes, l'une à titre principal et l'autre à titre complémentaire, ou à une amende et à une peine pécuniaire, comme indiqué ci-dessus. 
  • Nouvelle interdiction professionnelle/de gestion ?
  • Pour directeurs et gestionnaires Outre la nouvelle sanction pécuniaire et l'inclusion explicite de la participation par abstention évoquées ci-dessus, l'introduction de l'interdiction professionnelle en tant que sanction générale supplémentaire est pertinente. 
  • Aujourd'hui, l'interdiction administrative et professionnelle prévue par l'arrêté royal n° 22 du 24 octobre 1934 est réservée aux personnes condamnées pour certaines formes de criminalité en col blanc et de délits de banqueroute et peut aller jusqu'à 10 ans. En vertu du nouveau code pénal, une interdiction professionnelle peut être imposée à tout condamné qui a gravement abusé de sa profession, mais elle est limitée à 5 ans. Le tribunal pénal peut également réduire, suspendre ou mettre fin à la durée de l'interdiction professionnelle imposée. 
  • Bien que l'intention du législateur soit de lever toutes les autres interdictions professionnelles spéciales, il n'est pas encore clair si cela se produira réellement. 

Le nouveau code pénal contient donc de nombreuses innovations. La pratique montrera si l'ambition de parvenir à un code pénal précis, simple et cohérent sera réalisée. En tout état de cause, le cumul possible de diverses amendes, de sanctions pécuniaires et de diverses confiscations d'entreprises semble particulièrement sévère au lieu de l'être. simple.