TRAVAILLER AVEC LES ÉTUDIANTS : QUELQUES POINTS À CONSIDÉRER

Emploi des étudiants

Les vacances d'été ont maintenant commencé. Cela signifie traditionnellement que de nombreux étudiants ont un travail de vacances. Bien que le contrat étudiant soit un contrat de travail ordinaire pour les ouvriers, les salariés ou les commerciaux, le contrat étudiant s'écarte du contrat de travail ordinaire sur certains points. Des conditions supplémentaires s'appliquent.

Une entreprise qui souhaite faire appel à des étudiants en emploi doit donc se rendre compte que cette forme d'emploi est strictement réglementée. Si les dispositions légales ne sont pas respectées, des sanctions peuvent s'ensuivre.

Quelques aspects importants dans le contexte du travail des étudiants sont expliqués ci-dessous.

La convention étudiante

Un employeur qui souhaite embaucher un étudiant - âgé d'au moins 15 ans - est tenu de conclure un accord étudiant écrit d'une durée déterminée, au plus tard au moment du début de l'emploi. Contrairement à un contrat de travail à durée déterminée ordinaire, le contrat d'étudiant doit contenir toute une série d'informations requises par la loi, telles que les heures de travail, une (brève) description de poste, le lieu de travail, le salaire, la commission paritaire compétente, etc.

L'étudiant doit également recevoir une copie du règlement de travail applicable de l'entreprise au début de son emploi.

Tout comme pour les salariés réguliers, l'employeur doit également déposer une déclaration Dimona pour un étudiant, au plus tard au moment de l'entrée en emploi de l'étudiant.

Sanctions en cas de non-respect des obligations légales

Si l'employeur ne respecte pas les obligations légales, l'étudiant est considéré comme lié par un contrat de travail à durée indéterminée. Cela signifie que si l'employeur souhaite résilier le contrat étudiant, il devra appliquer les règles normales de résiliation au lieu des délais de préavis réduits prévus par le contrat étudiant.

De plus, l'employeur s'expose à des sanctions pénales ou administratives de niveau 2 du code pénal social[1]. Si l'employeur ne dépose pas de déclaration Dimona, il s'agit alors d'une sanction de niveau 4[2].

En cas de non-respect des obligations légales par l'employeur, l'étudiant pourra résilier le contrat étudiant à tout moment sans préavis ni indemnité de rupture.

Contingent étudiant : cotisations sociales limitées

Un étudiant peut travailler un maximum de 475 heures de travail par année civile pour lesquelles des cotisations sociales réduites sont dues. Pour ces heures, seule une cotisation de solidarité de 8.13% est due. Sur ce total, 5 42% sont à la charge de l'employeur et 2 71% sont à la charge de l'étudiant.

Mesure de soutien Corona

Enfin, il convient de rappeler que, dans le cadre des mesures de soutien corona, le quota étudiant sera neutralisé pour le troisième trimestre 2021. Cela signifie que les heures de travail étudiant effectuées dans la période du 1er juillet 2021 au 30 septembre 2021 ne seront pas facturés sur le quota de 475 heures par année civile.

Contrairement aux trois trimestres précédents, cette neutralisation s'applique à tous les étudiants de tous les employeurs.


Ce bulletin ne traite que d'un certain nombre d'aspects du travail des étudiants. Si vous avez des questions sur le travail étudiant, ou si vous souhaitez de l'aide pour rédiger une convention d'étudiant, n'hésitez pas à nous contacter (gael.vandersteene@vsadvocaten.be).


[1] Niveau 2 : une amende administrative de 200 à 2 000 euros, ou une amende pénale de 400 à 4 000 euros.
[2] Niveau 4 : Une amende administrative de 2 400 à 24 000 euros, ou une amende pénale de 4 800 à 48 000 euros et/ou une peine d'emprisonnement de 6 mois à 3 ans.